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Les GANTIN de Lutry arrivent à l'abbaye de Vallon à Bellevaux :

Suite à l'invasion Bernoise de 1591, tous les châteaux furent démantelés et brûlés, tant au bord du Léman qu'à l'intérieur des terres.
Les GANTIN de Lutry furent alors saisis comme otage et nommés d'office, gouverneur de l'Abbaye de Vallon à Bellevaux.
Quand François de Sales évangélisa le Chablais et le rendit au catholicisme, les gens de la plaine et de la montagne vinrent en foule abjurer à Thonon la religion réformée imposée par les Bernois.
Depuis la ville prospéra et fonda une université comprenant quatre cents étudiants. Toutes sciences et arts y étaient enseignés.
Anciennes corporations d'arts et métiers
Registre de Thonon 1642
Parmi les vaillants bourgeois qui relèvent en ce temps de cette institution figure Claude GANTIN de Bellevaux. Par suite de l'hérésie implantée en Chablais par les Bernois plusieurs habitants de Thonon, notamment le sus-nommé ont délibérés pour remettre la confrérie en lumière sur la trace de St. François de Sales.

Mais voici venir la
Révolution.
Le 23 Septembre 1792, le Général Français Montesquiou entre dans Chambéry, et le 24, la Savoie est pratiquement conquise. Il vient "libérer le peuple du joug du cy-devant Roy de Sardaigne". Si les bougeois de Chambéry reçoivent les Français à bras ouverts, un peu partout la population manifeste une certaine résistance par des combats désordonnés, voire désespérés. Chaque commune doit envoyer un député pour voter la réunion de la Savoie à la France. Le 30 octobre 1792 les commissaires inventorient les biens éclésiastiques déclarés nationaux.
Le 15 février 1793 les frères portent leurs comptes à la municipalité.
Cinq jours plus tard il ne reste que Carlin et Chastel, Chastel prête serment de maintenir la paix et l'égalité et de mourir en les défendant. L'un d'eux se joint à lui sur le seuil du couvent désert et reçoit les assaillants. Chastel gagne Veigy et Ganthin est caché à Excenevex chez le curé, lequel est guillotiné à Thones pour avoir caché Ganthin. Celui-ci survit et meurt à 88 ans.
Copie de l'acte de décès :
« 
Le 4 mai 1796 est enseveli dans le cimetière d'Excenevex, dévot François Marie GANTIN frère barnabite de la Sainte Maison de Thonon âgé de 88 ans décédé en odeur de vertu ».

Source : Récit de Mme BACHMANN

Pierre GANTIN d'Ayze s'installe à Bellevaux

Pierre GANTIN originaire d’Ayze vient à Bellevaux vers 1700 en tant que métayer pour le compte des Favrat.
Pierre GANTIN épouse une Philippaz-MEYNET et s’installe au Borgel ;
en 1716 ses fils sont admis parmi les communiers de Bellevaux.
Dans chaque paroisse, les affaires, budget, travaux, propriétés communales sont gérés par un syndic, un vice-syndic et trois conseillers élus chaque année par les  « Communiers » réunis en assemblée, chaque chef de famille, homme ou femme a le droit de vote. L'admission des communiers à Bellevaux est du ressort des communiers eux-mêmes sans conditions préalables,
A Bellevaux, il suffit que les candidats versent un droit d'entrée, lequel droit est fixé par l'assemblée en fonction des avoirs du nouveau venu ou des besoins en argent de la caisse commune.,

C'est ainsi que le 22 avril 1725 est reçu entres autres : GANTIN pour 74 livres.


En 1780, GANTIN Amé orignaire de Bellevaux exerce à Contamine-sur-Avre la profession de maréchal-ferrant

Josette GANTIN, mère du général François-André JACQUIER de BERNAY von FAVRAT

En 1720, François JACQUIER, originaire de Bernex épouse Josephe (ou Josette) GANTIN dont le père était orignaire d'Ayze, un ménage tout simple qui était employé comme domestique chez les FAVRAT à la Cour ; Josette a un frère qui entre en religion chez les barnabites de Thonon : frère Alexandre.....
A Bellevaux le 4 septembre 1733, Josette GANTIN met au monde un enfant : François qui deviendra le général François-André JACQUIER de BERNAY von FAVRAT, un personnage à la destinée peu banale. Histoire extraordinaire que la sienne, car celui qui était parvenu au fait des honneurs du royaume de la Prusse eut pu, s'il était né un peu plus tard et s'il s'était engagé dans les armées de la Convention, devenir maréchal d'empire de la lignée des Ney et des Murat.
Josette GANTIN meurt à Bellevaux à l'age de 90 ans, sans avoir reçu des nouvelles de ce fils qu'elle n'avait pas revu depuis son départ aux armées étrangères.
Son fils François a longtemps fait la guerre avant d'arriver aux grades élevés. Il était d'une intelligence vive, ouverte, doué d'imagination et d'initiative, physiquement il fut toujours étonnant de santé et de force physique. Il prend part à la guerre de sept ans aux côtés des Prussiens, après avoir servi dans l'armée autrichienne; il aurait même tâté de l'armée française en 1747. Il lui faut du mouvement et de la gloire ; en 1763 il est major, colonel en 1784 et général-major en 1786, faveur rarement accordée à un étranger. Le successeur de Frédéric II, Frédéric Guillaume II, le nomme lieutenant-général en 1792 et lui donne le commandement d'une armée en Pologne ; il eut de fréquents rapports pendant plusieurs mois avec l'illustre Souvarof, commandant de l'armée russe. Sa force était extraordinaire : il soulevait un cheval avec son cavalier, l'un et l'autre avec leurs armures. Sa moralité ne l'était pas moins, mais il faut se souvenir de l'ambiance extrêmement libre de cette seconde moitié du XVIIème siècle, accentuée encore par la vie des camps, il semble qu'il y ait eu seulement deux mariages véritables, séparés par une série d'unions passagères Sur la fin de sa vie il avait repris contact avec sa famille par l'intermédiaire de son oncle, le frère Alexandre GANTIN, resté à Thonon pour liquider les biens des barnabites mis sous séquestre. Il demande à celui-ci d'agir avec discrétion car à Berlin on ignore son origine exacte.
Le 5 septembre 1804, le général François-André JACQUIER de BERNAY von FAVRAT, général de l'infanterie, décoré du cordon de l'aigle de Prusse mourrait dans son palais de gouverneur militaire de la ville de Glatz, en Silésie, à l'age de 71 ans.

Les GANTIN quittent Bellevaux pour Sciez, l'un d'eux, Claude, meurt au moulin d'Excugefattaz en 1758, à l'âge de 44 ans.

Source : "Histoire de la vallée de Bellevaux" livre de Claude Chatelain et Georges Baud